«Bien qu'on reconnaisse évidemment l'eau et le nénuphar, il y a aussi un ailleurs qui n'est plus tout à fait identifiable, évoquant un paysage lunaire, d'abord, et dans lequel on est entraîné, aspiré même, dans un mouvement et dans des taches noires qui peuvent faire penser à des trous de balles, comme si la douceur première à laquelle on accède pouvait entraîner une dureté, voire une violence. «Méfiez-vous des eaux qui dorment», dit-on. Cette eau-ci ne dort pas, et tandis qu'on l'observe, on se retrouve transporté dans une autre atmosphère que celle qui pourrait se dégager d'une simple journée de pluie avec des feuilles de nénuphars en forme de coeur. J'aime le fait d'être ainsi déstabilisée par une eau qui ne dort pas, à travers le regard d'une photographe qui nous garde en éveil.» Sylvie Massicotte